Intitulée « Cantou », cette exposition rassemble de nouvelles œuvres célébrant le feu, la nuit et leurs énergies mystérieuses. À la manière des récits transmis au coin du feu, l’artiste nous confie différentes histoires. Allumé au moment du repos, le feu maintient éveillé, invite au rassemblement
et au chant, comme un moment de résistance, païen et transgressif, au sommeil et au labeur. C’est près de cette lumière, qu’apparaissent les esprits, les fées, les démons et les anges : les entités magiques et saintes de multiples folklores. Au sein de cet ensemble de figures, l’artiste nous invite dans un rêve à la fois énigmatique et familier, un moment de transformation. Les œuvres s’adressent à celleux qui les regardent dans une forme de jeu, de défiance, à la croisée des chemins.
Les paysages vastes et intérieurs se succèdent à l’aube ardente, peuplés de tout ce qu’on a raconté la nuit passée. Ainsi, le visage d’une femme apparaît dans les reliefs d’une
montagne, à travers les yeux des papillons apparaissent des visions. Les personnages
fusionnent et se métamorphosent avec leur environnement, une recherche de symbiose, un rapport d’écoute pour reprendre les mots de l’artiste.En s’inspirant de différentes mythologies, géographies, voyages et souvenirs, Inès Di Folco Jemni témoigne de son attrait pour les endroits où la magie opère, où il y a un rapport plus serein avec l’inexpliqué et les légendes dit-elle. En faisant appel au pouvoir d’ubiquité de la peinture, à l’image de Petite constellation, elle retranscrit cette sensation de se sentir appartenir à plusieurs endroits au même moment, de faire cohabiter ces mondes ensemble et simultanément dans sa vie et sur la toile.